L’écologie des tiques
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Sommaire
Un acarien pas comme les autres
Les tiques font partie de l’ordre des acariens, qui appartient au groupe des arachnides. La tique est le plus grand représentant des acariens. De fait, les tiques possèdent 8 pattes, sauf les larves, qui en ont 6, et mesurent moins d’un millimètre pour une larve à plus de 3 centimètres pour certaines espèces tropicales. Le corps est de forme ovale et il termine par un rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More (les pièces buccales).
Quelle différence entre araignées, acariens et insectes ?

Dans le monde existent environ 900 espèces de tiques, classées en trois familles (Argasidae, Ixodidae, Nuttalliellidae), dont 41 espèces en France. Toutes ne sont pas présentes partout dans le monde mais il y a des tiques sur tous les continents. Elles se divisent en tiques dites dures et tiques dites molles. Les tiques dures sont munies d’un bouclier chitiniséQui est constitué de chitine. La chitine est la matière qui constitue principalement l'exosquelette des insectes et des crustacés (on parle de tégument). Le bouclier chitinisé des tiques est un renfort "dur" qui part de la tête et couvre une partie de l'abdomen More (prononcé « kitinisé ») avec le rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More visible de la face dorsale. Les tiques molles en revanche, n’ont pas de bouclier chitiniséQui est constitué de chitine. La chitine est la matière qui constitue principalement l'exosquelette des insectes et des crustacés (on parle de tégument). Le bouclier chitinisé des tiques est un renfort "dur" qui part de la tête et couvre une partie de l'abdomen More et leur rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More se trouve sur le ventre. Les tiques dures se nourrissent de sang de nombreux hôtes, alors que les tiques molles se nourrissent majoritairement sur les oiseaux. En Europe, les tiques qui représentent un risque sanitaire majeur pour la santé humaine et animale sont les tiques « dures » (famille des Ixodidae). Les tiques molles posent plutôt des problèmes d’allergies à leur piqûre.

Les tiques sont des vecteurs d’agents pathogènes qui causent des maladies
Dans le monde, les tiques sont le premier vecteur de maladies chez l’animal et le deuxième chez l’humain, derrière les moustiques. Les maladies le plus connues sont la maladie de Lyme et l’encéphalite à tiques chez l’humain et la piroplasmose ou babésiose chez les animaux (chiens, bovins, chevaux). En France, 41 espèces de tiques sont présentes, dont la plus importante en termes quantitatifs (fréquence et abondance) et pour la santé humaine et animale est Ixodes ricinus, vecteur entre autres des bactéries à l’origine de la maladie de Lyme.
Qu’est-ce qu’un vecteur ? Qu’est-ce qu’une zoonose ?
En écoépidémiologie, un vecteur est un organisme qui ne provoque pas lui-même une maladie, mais qui disperse l’infection en transportant les agents pathogènes d’un hôte à l’autre. Chez l’animal, la plupart des « maladies à vecteur » sont des zoonoses, c’est-à-dire des maladies infectieuses atteignant les animaux (domestiques ou sauvages) et qui peuvent être transmises à l’être humain. Les agents pathogènes zoonotiques peuvent être d’origine bactérienne, virale ou parasitaire, ou peuvent impliquer des agents non conventionnels et se propager à l’humain par contact direct ou par les aliments, l’eau ou l’environnement. © Wikipedia, Organisation Mondiale de la Santé
Les espèces de tiques
Les principales espèces de tiques présentes en France appartiennent aux genres Ixodes, Dermacentor, Rhipicephalus et Hyalomma. Ces tiques sont susceptibles de piquer les humains ou les animaux ; Ixodes ricinus est même capables de se nourrir sur plus de 120 espèces différentes d’animaux, en étant une espèce généraliste. Il existe également des tiques spécialistes d’une seule espèce d’hôte, comme par exemple la tique Ixodes vespertilionis, qui parasite seulement certaines chauves-souris. Ixodes ricinus est la tique la plus répandue en France, en dessous de 1 800 mètres d’altitude. Elle vit dans les zones boisées et humides, les herbes hautes, les jardins et les parcs forestiers ou urbains.

Devenez incollable sur ces espèces :
Découvrez nos fiches mémotiques et mémopathogènes dans la page « Téléchargements », des documents résumant le cycle de vie de ces espèces, l’habitat de vie, leur distribution en Europe et les agents pathogènes dont elles sont vecteurs.

Du sang, au travers des poils, des plumes ou des écailles
Les tiques sont des acariens hématophages stricts, c’est-à-dire qu’elle se nourrissent exclusivement de sang. Les tiques ne volent et ne sautent pas, mais elles s’agrippent au passage de leurs hôtes grâce aux grands crochets situés au bout de leurs pattes. Les tiques se fixent aussi bien sur des animaux à sangs chauds comme les mammifères ou les oiseaux, ou des animaux dits à sang froid comme les reptiles.

Même sur les ornithorynques !
Même les ornithorynques, qui passent pourtant la majeur partie de leur vie dans l’eau à fouiller la vase de leur bec de canard, ne sont pas épargnés par les tiques. Une espèce spécialisée : Ixodes ornithorhynchus se fixe à eux, souvent autour des pattes postérieures ou dans la fourrure du corps.

…mais jusqu’à 5 cm, les tiques peuvent presque voler !
Les tiques ne sautent pas et n’ont pas d’ailes, mais elles peuvent tout de même presque voler, jusqu’à une distance de 5 centimètres ! C’est ce qu’une équipe de chercheurs a découvert en filmant des tiques qui « se collent » grâce à l’électricité statique à la fourrure d’animaux sans avoir eu de contact entre eux et la tique. Une raison de plus pour rester sur les chemins lors des balades en forêt !
Pour en savoir plus, découvrez l’article « Static electricity passively attracts ticks onto hosts » publié sur la revue Current Biology

Pour ce faire, dès qu’un animal approche, les tiques se mettent à l’affût et patientent qu’il les frôle, perchées en haut d’une herbe. La majorité des espèces de tiques sont dépourvues d’yeux, mais sont capables de percevoir nombreuses informations autour d’elles grâce à un organe spécifique et unique dans le monde animal : l’organe de Haller, placé sur le premier tarsele tarse est le dernier segment de la patte chez les arthropodes (dont font partie les acariens et les insectes par exemple) et qui porte les éventuelles griffes More de leur première paire de pattes.
L’organe de Haller
Cet organe possède des capteurs sensibles à la température, au CO2, au degré d’hygrométrie, aux phéromones et à d’autres molécules produites par les hôtes potentiels. Grâce à cet organe, la tique peut savoir si un hôte passe à proximité et lui permettra de s’orienter pour s’accrocher dès que ses pattes rentrent en contact avec les poils/plumes/peau/vêtements de l’hôte.

Comment pique-t-elle ?
Les tiques n’ont pas de tête, seulement un rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More, qui contient lui même plusieurs pièces. La pièce qui lui permet d’aspirer le sang est l’hypostome. Une fois le repas commencé, la tique va alternativement aspirer le sang et réinjecter de la salive pendant toute la durée de son repas.

Bien visible sur la photo de droite, l’hypostome, par lequel la tique suce le sang de son hôte et avec lequel elle s’accroche à sa peau, n’est pas en forme de pas de vis, mais en forme de harpon. C’est pour cette raison que, lors qu’on retire une tique avec un tire-tique, on peut tourner dans n’importe dans quel sens. Le mouvement de rotation sert à casser le cément hyalin sécrété autour du point de piqûre et à « replier » les ardillons de l’hypostome.
Devenez incollable sur le rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More des tiques !

Ce qu’on appelle souvent « la tête » de la tique sont en réalité ses pièces buccales, appelées rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More. Les tiques n’ont pas de tête. Leur rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More est composé par trois éléments :
– les palpes,
– les chélicèresLa chélicère est un appendice pair caractéristique des chélicérates, super-classe comprenant les arachnides (araignées, scorpions, acariens), les mérostomes (limules) et les pycnogonides. Le mot est formé à partir des mots grecs χηλή (khêlê), « pince » et κέρας (kêras), « corne ». Proches de la bouche, les chélicères se terminent par des crochets ou des pinces. Elles ne doivent pas être confondues avec les pédipalpes, une paire de membres également fixés sur la tête ou le corps, qui peuvent ressembler à des « pinces » souples et servent à palper. More,
– l’hypostome.
Les palpes sont des organes sensoriels qui permettent à la tique de savoir où piquer. Avec les palpes, elle va chercher sur le corps de l’hôte un endroit généralement à l’abri, où la peau est assez fine et bien irriguée en capillaires. Cette recherche peut prendre du temps, et la tique peut aussi décider de ne pas piquer l’hôte et de se laisser tomber. La tique ne peut pas piquer à travers les vêtements, c’est pourquoi en présence de vêtements couvrants, elle va passer plus de temps à chercher avant d’atteindre un endroit où la peau est découverte.
Une fois le lieu de piqûre trouvé, la tique coupe la peau grâce aux deux chélicèresLa chélicère est un appendice pair caractéristique des chélicérates, super-classe comprenant les arachnides (araignées, scorpions, acariens), les mérostomes (limules) et les pycnogonides. Le mot est formé à partir des mots grecs χηλή (khêlê), « pince » et κέρας (kêras), « corne ». Proches de la bouche, les chélicères se terminent par des crochets ou des pinces. Elles ne doivent pas être confondues avec les pédipalpes, une paire de membres également fixés sur la tête ou le corps, qui peuvent ressembler à des « pinces » souples et servent à palper. More qui sont rétractiles. Elles sont cachées au repos dans une gaine protectrice quand elle ne pique pas. Elle les enfonce peu à peu ainsi que l’hypostome, tout en sécrétant de la salive. La salive de la tique contient des molécules qui ont un effet anesthésiant, anti-inflammatoire et anti-coagulant. La piqûre, sous l’effet de ces molécules, se fait donc sans douleur pour l’hôte.
La tique enfonce ainsi tout son hypostome. Elle parfait son ancrage à la peau par la sécrétion d’une substance appelée cément (ou manchon) hyalin, une colle biologique qui la fixe très fortement au derme. Son repas de sang peut ainsi commencer.
Entre 2 et 4 ans pour le cycle de vie d’Ixodes ricinus

Une femelle d’Ixodes ricinus pond de 2000 à 3000 œufs. Les œufs éclosent et les larves se mettent en quête d’un hôte dans la végétation à proximité du lieu de la ponte. Quel que soit le stade, la majorité des tiques dures en France ne se déplacent pas par elles-mêmes ; c’est pourquoi les larves sont souvent regroupées en « grappes ». Elles se mettent en quête sur de la végétation basse, et vont s’accrocher à un hôte potentiel, généralement des micromammifères, des reptiles ou des petits oiseaux. Les larves se nourrissent de 2 à 5 jours avant de se laisser tomber à l’endroit où se trouve leur hôte. C’est ainsi que les tiques se dispersent : via les mouvements de leur hôtes. Les larves vont ensuite trouver un endroit à l’abri dans la litière ou dans une anfractuosité du sol pour digérer et se métamorphoser en nymphe, ce qui prendra plusieurs semaines.
Après la métamorphose, les nymphes vont généralement se nourrir sur le même type d’hôte que les larves. Elles se nourrissent de 4 à 6 jours puis se laissent tomber, cherchent un endroit à l’abri où digérer et se métamorphoser en adulte mâle ou femelle (on ne différencie pas les sexes avant le stade adulte).
Après 2 repas sanguins sur 2 hôtes différents, les tiques deviennent adultes et les individus mâles ou femelles sont dispersés. Les adultes vont chercher le même type d’hôte, un grand mammifère. La femelle s’y nourrira mais elle ne pourra pas finir son repas sanguin si elle ne se fait pas féconder par un mâle. C’est pourquoi les mâles cherchent aussi des hôtes, pour y trouver une femelle. Ils n’ont pas besoin de se nourrir et vont mourir après la fécondation. La femelle, elle, va se laisser tomber et chercher un endroit à l’abri pour digérer et pondre les œufs, ce qui durera plusieurs semaines. Elle mourra une fois la ponte finie.
Comme les chiffres sur le nombres d’individus l’indiquent, on considère que seul 10% des tiques vont survivre à chaque stade de développement. Cela parce que, par exemple, elles n’auront pas réussi à trouver d’hôtes avant d’épuiser leurs réserves ou parce qu’elles auront été prédatées ou tuées. On voit aussi que la tique ne va passer que 5% de sa vie sur un hôte et le reste du temps elle sera au sol ou sur la végétation.
L’être humain est représenté en haut pour chaque stade car il ne fait pas partie du cycle naturel de la tique, mais il peut quand-même se faire piquer à chaque stade : c’est ce qu’on appelle un hôte accidentel.
Les nids de tiques n’existent pas

Il s’agit plutôt de « rassemblements » qui sont dû au fait que la tique femelle adulte pond entre 2000 et 3000 œufs au même endroit, mais il ne s’agit pas d’un nid à proprement parler.
Pour en savoir plus, lisez cet article de l’Agence France-Presse.
Un des secrets de leur longévité : la diapause
Quand les conditions climatiques ne sont pas favorables, comme par exemple en hiver, les tiques peuvent rentrer en diapause, c’est-à-dire qu’elles stoppent tout mouvement et ont un métabolisme ralenti. C’est ce qui explique pourquoi le cycle peut durer aussi longtemps (entre 2 et 4 ans) juste pour 2 ou 3 repas.
3 repas dans toute sa vie… mieux l’avoir en photo qu’en pension !

La tique Ixodes ricinus passe par trois stades de développement au cours de sa vie : larve, nymphe, adulte. Dans la partie supérieure de la photo il s’agit de tiques non gorgées (qui n’ont pas pris de repas sanguin), dans la partie inférieure ce sont des tiques après un repas complet, donc gorgées. L’adulte mâle n’est jamais gorgé car il ne se nourrit pas, son seul but étant de se reproduire avec une femelle. Les tiques sont posées sur du papier millimétré, la larve non gorgée fait donc moins d’1mm !
Les tiques mâles, même en ne se nourrissant pas, peuvent tout de même s’accrocher à leurs hôtes via leur rostreLe rostre est : • un prolongement rigide de la tête chez les charançons, certains crustacés, certains poissons (poissons-scies, espadon...),
• le bec ou museau chez les Cétacés et notamment chez les odontocètes,
• la pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez des insectes suceurs (Hémiptères) et chez certains parasites tel la tique.
More. La piqûre d’une tique mâle adulte sur l’humain est possible, même si ça reste assez rare.
La tique au stade de larve présente seulement trois paires de pattes. Elle acquerra sa quatrième et dernière paire de pattes seulement au deuxième stade, quand elle deviendra nymphe. Concernant l’identification, parfois cela peut engendrer de la confusion pour l’observateur non spécialiste, qui pourrait se tromper et croire d’avoir affaire à un insecte, alors qu’il s’agit bel et bien d’un acarien !
Que faut-il à la tique pour vivre ?

Premier élément : l’humidité
Pour survivre, Ixodes ricinus a besoin d’humidité. Elle va la trouver au niveau du sol. Lorsqu’elle se met en quête d’un hôte, elle va grimper sur la végétation à proximité, mais plus elle grimpera, moins l’air sera humide et plus elle risquera de se dessécher. C’est pourquoi elle ne va pas grimper sur les arbres pour trouver un hôte. Elle pourrait tomber des arbres juste au cas où elle se nourrirait sur un oiseau dans son nid, mais cela reste un phénomène rare et en tout cas, elle ne tombe pas des arbres pour piquer.
Quand elle commence à se déshydrater, elle redescend au niveau du sol pour s’hydrater, pour ensuite remonter sur la végétation, et ainsi de suite au fil des jours. La larve, étant plus petite, monte moins haut, alors que la tique adulte est plus résistante à la dessication (~ sécheresse), donc elle monte plus haut, généralement à plus de 60 cm du sol. C’est d’ailleurs une des raisons qui fait que l’on ne va pas retrouver d’adultes sur les petits mammifères, même si la raison principale est que les adultes ont besoin de beaucoup plus de sang pour conclure leur cycle de vie.
Deuxième élément : un grand mammifère
C’est là où les tiques adultes se rencontrent et se reproduisent.
Troisième élément : la chaleur, mais pas trop
Pour s’activer et rechercher des hôtes.
Où et quand les trouve-t-on ?

Toutes ces informations sur la biologie de la tique indiquent où et quand elle est présente en grand nombre. Les tiques se trouvent donc en grande quantité dans les milieux avec de la végétation assez importante et où il y a du passage de grands mammifères pour se reproduire, ou de la faune sauvage urbaine ou domestique. On peut aussi les retrouver en plus faible nombre dans des milieux plus anthropisés comme les jardins et les parcs.
Concernant les périodes le plus à risque, il s’agit des périodes qui allient humidité et chaleur, c’est-à-dire le printemps et l’automne, en sachant qu’il est possible de trouver les tiques aussi pendant les hivers désormais plus doux et humides.
Il est également possible de trouver des tiques où le microclimat leur permet d’être actives : par exemple, si c’est plus rare de trouver des tiques en période de canicule, on peut en trouver quand même en forêt et plus généralement où il y a plus d’humidité et le sol est toujours ombragé.
Les prédateurs des tiques
Comme expliqué plus haut, un grand pourcentage de tiques ne survit pas jusqu’au stade suivant. Outre les contraintes environnementales, il existe également des prédateurs naturels des tiques.
- Il existe des champignons qui colonisent les tiques en les tuant. Ces champignons ont généralement besoin de taux d’humidité très élevés pour se développer.
- Certains nématodes peuvent parasiter les tiques et les tuer.
Ces deux méthodes sont toujours en cours de développement pour la lutte biologique mais elles sont très dépendantes du milieu où elles sont utilisées.
- Certaines araignées, des fourmis ou des scarabées peuvent se nourrir de tiques, même si elles ne constituent pas leur repas principal. Ce n’est pas le cas des guêpes parasitoïdes, qui pondent exclusivement dans les tiques. D’autres plus petits acariens peuvent aussi parasiter des tiques.
- Les lézards, tout comme les petits mammifères insectivores comme les musaraignes ou les oiseaux, peuvent manger les tiques mais leur action reste modérée car ils mangent principalement des tiques gorgées (moins rapides et plus grosses) et surtout, ils sont finalement plus des sources de nourriture pour les tiques que l’inverse.
- Les poules et les pintades semblent efficaces dans les jardins : en mangeant presque tout ce qui passe à leur portée, elles peuvent diminuer drastiquement la quantité de tiques dans un jardin si elles y vivent en semi-liberté.